Smallville, c’était bien !

Clark Christ ?

 

 

« La trilogie du samedi » était une institution pour tous les adolescents nés dans les années 90. C’était le rendez-vous à ne pas manquer, qui nous abreuvait de super séries comme Charmed, Buffy contre les vampires ou encore Dead Zone. Pour aujourd’hui, c’est Smallville qui sera à l’honneur car j’en ai fini le visionnage il y a quelques mois de cela.

Naissance d’une légende télévisuelle

 

Créée par Alfred Gough (le flic de Shangaï) et Miles Millar (Le flic de Shangaï, Timecop), Smallville est une série de science-fiction sortie en  2001. Initialement diffusée sur The WB de 2001 à 2006, elle migrera vers The CW de 2006 à 2011. Voilà donc 3 ans que s’est achevée la plus longue série de super-héros à la TV avec 218 épisodes, un joli palmarès.

L’histoire se présente comme un prélude à la naissance de Superman, bien qu’il n y ait aucun lien avec les adaptations cinématographiques ou bien la série « Loïs et Clark : les nouvelles aventures de Superman » (1993). Il s’agit ici d’une transposition à part entière du comics, qui va donc à la fois s’inspirer de l’histoire originale, tout en y incorporant des éléments originaux.

 

Les acteurs de la saison 1

 

 

Tout commence à SmallvilleClark Kent/Tom Welling est encore bien loin d’être le héros que l’on connaît. Jeune homme amoureux de Lana Lang/Kristin Kreuk, il est pataud et pas très sûr de lui… Mais derrière sa casquette de gentil fermier lycéen se cache le dernier fils de Krypton, ce qui lui confère sous l’influence  du soleil des super pouvoirs…  la carrière de bon samaritain commençant très tôt chez DC Comics, il devra très vite faire face aux mutants de sa paisible ville, tous contaminés par la chute de météorites par laquelle il est arrivé en 1989.

Clark devra donc jongler entre sa vie de lycéen et de super-héros, cachant à ses amis sa véritable identité… En somme, le concept narratif de l’ensemble de la série restera presque inchangé : Clark mène l’enquête sur un Kryptomonstre aidé par ses amis, il lui botte les fesses et on recommence… C’est l’occasion de s’en mettre plein la vue avec des effets spéciaux plutôt réussis.

Les  premières saisons prennent le temps d’enrichir les rapports qui unissent tous les personnages. C’est donc le moment pour les producteurs d’approfondir des têtes parfois méconnus (Lana Lang), d’en créer (Chloe Sullivan) ou de les creuser encore plus (la famille Luthor).

Des relations passionnantes

 

Smallville devient bien vite plus subtile que l’on ne pourrait le croire et dresse un portrait touchant de Clark Kent, adolescent en proie aux affres de tous les jeunes de son âge. Complexé par sa condition d’alien, il se sent forcément à part auprès de ses amis. L’accepterait-il tel qu’il est réellement ? Peut-être prétendre à une vie ordinaire, lui qui est si extraordinaire ?

C’est dans ce cadre qu’intervient Johnatan Kent, interprété par l’inoubliable John Shneider. C’est lui qui inculquera à Clark la notion de ce qui est juste, en dépit de son tempérament impulsif. Cette relation filiale est au cœur de la série, car Jonhatan, plus qu’un père, est un guide qui amplifie en Clark son rattachement à la race humaine et ses valeurs positives. S’ils ne se comprennent pas toujours, l’amour finit toujours par l’emporter sur leurs désaccords.

 

Les Luthor seront au cœur de presque toutes les saisons

 

 

Jor-El, le père biologique et Kryptonien de Clark, est en revanche  là pour lui rappeler la destinée qui l’attend. Il n’hésite pas à sévèrement le reprehender et jalonner sa vie d’épreuves, de test, afin d’éprouver sa capacité à assurer la paix de la terre. Clark/Kal-El est donc en conflit constant entre son identité terrienne et extraterrestre, un tiraillement parfaitement corrolé et abouti à la dixième saison.

De son côté, Lex Luthor (Michael Rosenbaum) souffre des attentes bien trop hautes de son père, Lionel Luthor (John Glover), qui l’a élevé dans un esprit de compétition harassant. Quand bien même parvient-il à le satisfaire, son paternel lui voue une haine injustifiée (dont on découvre la raison dans la saison 2) ce qui engendre un conflit perpétuel entre ce père et ce fils. L’un est partagé entre amour et affliction (Lex), l’autre entre désamour et devoir filiale (Lionel).

C’est dans ce contexte que naîtra par accident une amitié entre Clark et Lex, deux jeunes hommes qui se rapprocheront pour mieux se désunir. Lex voit en Clark une lumière que sa condition de Luthor ne lui permet pas d’atteindre, tandis que Clark voit en lui un conseiller avisé et un ami à la présence rassurante. Pour exister, Lex finira par emprunter le chemin qui le destine à devenir le pendant maléfique de Superman.

 

De Smallville à Superman

 

Il faut bien l’admettre, Smallville est une série extrêmement académique que ce soit dans sa mise en scène ou le déroulement de ses épisodes. Patriotique au possible avec un super-héros beau, fort, surpuissant qui « sauve le monde » mais se cantonne à Smallville et son côté puritain exacerbé, comment la série a-t-elle fait pour ne pas laisser les téléspectateurs ? Etre le plus grand des héros ne fait pas tout !

Au fil des saisons, les clins d’œil à l’univers des Comics/films/séries issus de Superman  finissent par devenir légion, ce qui a considérablement agrandi la fanbase de la série. Les fans ne pouvaient que se réjouir avec Martha Kent/Annatte’O Toole, anciennement la Lana Lang de Superman 3. Christopher Reeve fera une apparition dans les saisons 1 et 2 ô combien symbolique, conférant toute son authenticité au titre et passant le flambeau à la nouvelle génération. Même Terry Hatcher et Dean Cain  se prêteront au jeu de la nostalgie.

 

Christopher Reeves passe le flambeau à Tom Welling

 

 

C’est  à partir de la saison 5 que les choses sérieuses commencent : Metropolis devient le décor régulier des nouvelles aventures de Clark, délaissant Smallville et ses champs de maïs devenus beaucoup trop sage alors que le rite initiatique du kryptonien devenait de plus en plus sombre. Une idée amorcée au cours de la saison 4 où Clark faisait la rencontre de Bart Allen, aka le futur The Flash dans les rues de la Metropolis.

Une bonne idée en amenant une autre, Aquaman et Cyborg feront leur apparition dans la saison 5, puis ce sera au tour d’Oliver Queen/Green Arrow de faire partie du casting principal dès la saison 6, formant ainsi la fameuse Justice League Of America. On ne peut plus s’y tromper : Smallville est une série qui veut faire plaisir à ses fans. Les antagonistes que sont Bizarro (Saison 7), Doomsday (saison 8) ou encore Zod (Saison 9) ne feront que confirmer cet avis.

Smallville s’est rapidement imposé comme un divertissement jouissif, revisitant la jeunesse de Superman à sa façon. Seul point négatif : les relations amoureuses restent un poil cul-cul la praline et le déroulement des épisodes est assez redondant passé les trois premières saisons et la découverte des super-pouvoirs. A consommer à petites doses, au risque d’être un peu lassé par moment.

 

 

Une réflexion sur “Smallville, c’était bien !

  1. Effectivement, Smallville c’était bien ! Je suis en train de revoir la série. J’en suis à la saison 7. J’ai beaucoup aimé la série avec des moments clichés, des séquences ralenties, des guests dans l’univers de Superman.

Laisser un commentaire